Le ministère français de la Défense considère comme une « pure affabulation » la thèse défendue par les grands reporters Éric de Lavarène et Emmanuel Razavi. Selon eux, des commandos français n'auraient pas été autorisés à abattre le chef terroriste Oussama ben Laden, alors qu'il se trouvait à portée de fusil.
En effet, dans un documentaire qui sera diffusé sous peu à la télévision câblée française et intitulé « Ben Laden, les ratés d'une traque », les deux journalistes soutiennent que les commandants américains ont littéralement interdit aux militaires français d'ouvrir le feu contre Ben Laden.
La thèse de M. Lavarène et M. Razavi, deux reporters qui ont couvert de nombreux conflits dans le monde arabe et qui ont enquêté longuement sur les milieux intégristes, s'appuie entre autres sur les témoignages de quatre membres du contingent français en Afghanistan.
Selon ces témoignages anonymes, le commandement américain en Afghanistan aurait clairement refusé de donner son feu vert, et ce, à deux reprises, à une demande d'un tireur embusqué français qui affirmait tenir Ben Laden en joue.
Un porte-parole de l'armée française, le commandant Christophe Prazuck, a estimé pour sa part que « l'idée que, dans une situation de proximité avec l'ennemi, les forces spéciales demandent une instruction à la chaîne de commandement qui leur répond non ne correspond pas du tout à la réalité du terrain en Afghanistan. »
L'armée française maintient, depuis l'été 2003, un contingent de 200 membres du Commandement des opérations spéciales (COS), une force spéciale chargée des missions clandestines et placée sous les ordres de Washington.
source LCN